Évolution des Cotisations Aslic : Contestation et Propositions
Lors de la réunion du Syndicat de l'Aslic du 30 janvier 2025, l'Aslic a présenté une analyse comparative de l'évolution des charges d'un appartement de deux pièces entre 2011 et 2024. Cette analyse, axée sur les seuls frais de fonctionnement, conclut à une augmentation minime des charges, inférieure au taux d'inflation sur la période.
Points Critiques Soulevés par un délégué
Un délégué conteste la pertinence et le périmètre de l'analyse présentée par l'Aslic, soulevant plusieurs points critiques :
Pertinence de la comparaison :
Un délégué remet en question la comparaison entre 2011 et 2024, soulignant que l'analyse ne tient pas compte des évolutions postérieures à 2011 ayant impacté les charges.
Récupération de tâches administratives par Citya (2018 et 2022) : La récupération de tâches administratives auparavant sous-traitées à l'Aslic par le syndic Citya a entraîné une réduction de la charge de travail de l'Aslic. Ces tâches représentent un équivalent temps plein et des frais administratifs évalués à 60 000 € (valeur 2016).
Transfert des charges de ménage aux copropriétés (2020) : Le transfert des charges de ménage, auparavant facturées par l'Aslic, aux copropriétés a également modifié la structure des charges. Le coût estimé de ces charges avant le transfert était d'au moins 55 000 €.
Périmètre de l'analyse :
L'analyse se limite aux charges de Grande Copropriété, excluant les charges relatives aux équipements sportifs et collectifs, ainsi qu'à l'animation.
Évolution des frais de personnel et de fonctionnement : L'analyse ne prend pas en compte l'évolution des frais de personnel (piscine, ménage des parties communes Aslic), des frais de fonctionnement de la piscine, de l'énergie et de l'entretien, qui ont connu une augmentation significative, passant de 115 000 € en 2011 à 201 000 € en 2024.
Transfert de budgets : Le transfert de certains budgets de Grande Copropriété vers les équipements sportifs et collectifs en 2024, les excluant de fait de l'analyse, biaise également les résultats.
Conséquences et propositions d'un délégué
Analyse non rigoureuse : Un délégué estime que l'analyse de l'Aslic est non seulement incomplète, mais aussi non rigoureuse, car elle ignore des composantes importantes des charges.
Justification de gestion : Il suggère que l'analyse vise à justifier une gestion des charges qui ne correspond pas à la réalité, plutôt qu'à informer objectivement les copropriétaires.
Comparaison inappropriée : Un délégué souligne que les charges ne doivent pas être comparées à l'inflation, mais plutôt à l'évolution des besoins des copropriétaires.
Excédents de charges : Il met en lumière les excédents de charges prélevés par l'Aslic, qui ont constitué un "trésor de guerre" de 450 000 €, dont 192 000 € sont reconnus comme non justifiés.
Propositions d'un délégué pour une gestion plus pragmatique
Analyse approfondie des besoins réels :
Un délégué propose une analyse approfondie des besoins réels de l'Aslic, tenant compte des évolutions passées et de la diminution potentielle des besoins par rapport à 2011.
Identification précise des ressources : Il préconise d'identifier précisément les ressources humaines et financières nécessaires pour accomplir l'ensemble des tâches de l'Aslic, en adéquation avec les besoins réels.
Planification à long terme : Un délégué insiste sur la nécessité de prévoir et planifier un plan d'entretien ou de remplacement des équipements de l'Aslic, en tenant compte de leur vétusté et de leur vieillissement.
Conclusion
Un délégué et d'autres copropriétaires contestent la validité de l'analyse présentée par l'Aslic, la jugeant incomplète et ne reflétant pas l'évolution réelle des charges. Ils proposent une approche plus rigoureuse et transparente, axée sur une analyse approfondie des besoins réels et une planification à long terme, afin d'assurer une gestion plus responsable des charges au bénéfice de l'ensemble des copropriétaires.